La douleur du dos, aussi appelée rachialgie, est l’un des motifs de consultation les plus fréquents en médecine et en ostéopathie. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un épisode bénin, lié à une contracture musculaire, une mauvaise posture ou un faux mouvement. Mais parfois, la douleur s’installe, devient plus difficile à comprendre et à traiter : on parle alors de rachialgie complexe.
Qu’est-ce qu’une rachialgie complexe ?
Une rachialgie complexe correspond à une douleur du rachis (colonne vertébrale) qui ne s’explique pas uniquement par une cause mécanique (comme une hernie discale ou une entorse).
Elle associe plusieurs dimensions :
- Biologique : petites lésions, raideurs, hypersensibilité des tissus.
- Psychologique : anxiété, stress, fatigue, troubles du sommeil.
- Sociale : rythme de travail, sédentarité, isolement, contexte familial.
Autrement dit, ce n’est pas uniquement la structure qui fait mal, mais aussi la manière dont le corps et le cerveau perçoivent et entretiennent la douleur.
Quand parle-t-on de douleur complexe ?
On évoque une rachialgie complexe lorsque la douleur :
- dure plus de 3 mois malgré les soins habituels,
- ne correspond pas exactement aux anomalies vues à l’IRM ou aux radios,
- limite fortement les activités quotidiennes,
- s’accompagne d’une peur du mouvement (kinésiophobie), d’une baisse de moral ou d’un sentiment d’incompréhension.
Pourquoi devient-elle chronique ?
La douleur peut « s’auto-entretenir » : le patient bouge moins par crainte de souffrir, les muscles perdent en mobilité, le stress augmente la perception douloureuse, et le cercle vicieux s’installe.
On parle parfois de sensibilisation centrale : le système nerveux devient hypersensible et la douleur se maintient, même sans nouvelle lésion.
Comment les prendre en charge ?
La clé est une approche globale et pluridisciplinaire :
- Ostéopathie et kinésithérapie pour restaurer le mouvement et redonner confiance au corps.
- Activité physique adaptée pour renforcer et libérer les tensions.
- Médecine et accompagnement psychologique si nécessaire, afin de prendre en charge le stress, l’anxiété ou la dépression liés à la douleur.
- Éducation à la douleur : comprendre ce qui se passe permet souvent de rompre le cercle vicieux.
À retenir
Une rachialgie complexe n’est pas forcément synonyme de gravité, mais elle nécessite une prise en charge différente, qui s’intéresse autant à l’individu dans sa globalité qu’à son dos.
En travaillant ensemble – patient et thérapeutes – il est possible de retrouver de la mobilité, de la confiance et de la qualité de vie.
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